Un petit bout de mon histoire
Avant d’oser me lancer dans ce blog, je me suis longtemps cherchée mais sans savoir en réalité ce que je cherchais vraiment…
Ce n’est qu’en me prenant de pleine face un burnout il y a un an que j’ai commencé à me poser de véritables questions.
Rentrer dans le moule, coûte que coûte !
Depuis mon enfance, je suis toujours “rentrée dans le moule” comme on dit. A l’école, j’étais une bonne élève sans trop me donner de mal mais bien trop discrète aux yeux des enseignants qui avaient à ce moment là, à coeur de bien me le faire comprendre ! Pour autant, j’adorais apprendre de nouvelles choses, les langues étrangères étaient une véritable passion pour moi mais le reproche était toujours le même : trop effacée, trop discrète, ne participe pas en classe, une langue vivante ça se parle… Bref, toujours la même chanson.
Là où je prenais particulièrement plaisir, c’était dans les rédactions, j’adorais écrire et faire fonctionner mon imagination, là dessus, j’avais plutôt les éloges des professeurs sur mes capacités.
Et puis est venu le temps des études supérieures, là encore sans trop savoir quoi faire mais avec dans l’idée de toujours continuer à apprendre et d’avoir peut être enfin une “révélation” pour ma future carrière !
De fil en aiguille, j’entre en école de commerce parce que je me dis qu’au moins avec un Bac+5 en poche, j’arriverai à trouver un job qui me plaise et bien payé ! (mouais…)
La révélation…de moi même !
Pour la première fois de ma vie, j’ai le sentiment d’être à ma place, les cours me plaisent, l’ambiance, je me fais plein de supers amis avec qui je suis toujours en contact aujourd’hui et je décide d’aller passer un semestre à l’étranger en cours de deuxième année.
Je m’envole donc pour l’Espagne, en Andalousie, à Grenade, la boule au ventre, moi qui n’a jamais voyagé seule, jamais habité seule non plus et je ne connais personne là bas non plus ! Premier gros défi que je me lance à moi-même !
J’ai 22 ans et je venais tout juste de rencontrer mon copain mais je le laisse à peine 2 mois après notre rencontre… 16 ans plus tard, nous sommes toujours ensemble !
Ce premier défi est plus que réussi car je rentre en France transformée par cette expérience : j’ai beaucoup plus confiance en moi, mon entourage me trouve plus lumineuse…merci aussi le bronzage andalou ! (en même temps envoyer une Bretonne pendant 6 mois dans le sud de l’Espagne, ça aide!).
Bref, j’ose enfin exister et m’affirmer, je découvre que je suis un vrai boute-en-train avec une répartie bien aiguisée !
Ma troisième année et dernière année d’école de commerce sera de loin la meilleure de toute ma scolarité !
Un début de carrière bancal
Après ces 3 ans d’études, il est temps pour moi de me lancer dans la vie active. Moi qui m’étais pourtant jurée de ne jamais être commerciale, je décroche un poste dans un très grand groupe en tant que chef de secteur (oui, la fille pleine de contradictions déjà). A moi les milliers de kilomètres par an sur les routes et les journées de négociation dans la grande distribution dans un milieu très masculin et où il ne faut pas avoir peur de s’affirmer.
Les trois premières années se passent très bien, j’apprends vite, j’obtiens rapidement de bons résultats et cette liberté dans l’organisation de ma journée me plaît. Finalement être sur la route ça a du bon, même si les journées sont très longues et qu’il reste encore du boulot à faire en rentrant le soir à la maison. Mais ce n’est pas un soucis, je n’ai pas d’enfant à ce moment là et mon conjoint est souvent absent pour son travail.
Et puis au bout de 3 ans et demi, je sens que la motivation n’y est plus comme au début, mais je m’accroche. Après tout, j’ai un bon salaire avec de nombreux avantages, une voiture de fonction, vraiment pas de quoi me plaindre.
Quand la vie t’envoie un premier signe
Mais un évènement personnel va venir bouleverser tout ça. Ma soeur aînée tombe gravement malade et est transportée d’urgence à l’hôpital où le médecin m’annonce qu’elle n’en a plus que pour 48h maximum à vivre : c’est une leucémie foudroyante…
Deux jours passent, son état s’aggrave mais elle s’accroche, puis 2 semaines… Les médecins sont pessimistes mais veulent tout tenter pour la sauver et ils lancent les recherches pour lui trouver un donneur de moelle osseuse car si elle survit au protocole de chimio, la greffe est la seule possibilité pour tenter de la guérir.
Il faut savoir qu’il n’y a qu’une chance sur 1 million de trouver un donneur compatible en dehors de la famille, avec mon autre soeur nous avons nous, une chance sur 4 d’être compatible…
J’ai la chance d’être compatible et 4 mois après le début de sa maladie, la greffe a lieu. Ma soeur mettra des mois encore avant de sortir de l’hôpital mais elle est sortie d’affaires, la leucémie est enfin derrière elle.
En parallèle de tout ça, ma motivation au travail est en berne, je me demande quel est le sens de tout ça : être sur la route toute la journée, à prendre des risques (vu le comportement de certains automobilistes…), je sens que ça ne vibre plus mais je ne sais pas quoi faire, je m’éteins…
Mon patron fini par me licencier pour insuffisance de résultats, une vraie libération ! Le jour où je rend mon package de commerciale est génial, je me sens tellement légère !
Et puis comme j’ai du temps, je commence à lire quelques livres de développement personnel mais sans aller trop loin dans la réflexion car je découvre que je suis enceinte ! Comme quoi, il n’y a pas de hasard, ce licenciement tombait à pic pour moi.
J’ai une grossesse un peu compliquée mais presque 9 mois plus tard, j’accouche d’une merveilleuse petite fille qui a maintenant 7 ans.
Du regain pour repartir à nouveau
Je suis mère de famille maintenant, mais hors de question de ne plus travailler. Je souhaite pouvoir apporter à ma fille tout ce dont elle a besoin et je retrouve un emploi 6 mois après sa naissance. Et puis comme je n’ai pas confiance en mes capacités, je retourne dans le commercial, pensant que je suis maintenant “condamnée” à rester dans ce domaine.
C’est un poste de responsable clients dans une PME à 15 min de chez moi avec des horaires de bureau classiques et pas de déplacement à prévoir. Le TOP !
Je prends encore une fois ce nouveau travail comme un vrai défi et j’aime ça ! C’est la première fois que j’obtiens un poste de responsable donc il faut que j’intègre vite les informations et que je montre de quoi je suis capable ! Je m’investis à fond dans ce nouveau poste et je progresse très vite : 1 an après on me propulse responsable commerciale du pôle commercial entier !
Je ne me sens pas “légitime” mais une opportunité pareille, ça ne se refuse pas. Et je ne peux (veux ?!) pas dire non à un nouveau challenge. Forcément, le salaire et les primes suivent en conséquence, ce qui ne gâche pas le plaisir !
Ma chef ira même jusqu’à me comparer à un ovni (euh…?!!!) et mon directeur me dire que partout où je passe, le chiffre explose…mon petit égo se sent tout requinqué, j’ai le sentiment d’être enfin à ma place.
J’ai une équipe à manager et même si je débute dans le management et que ce n’est pas tous les jours facile, je me sens vraiment utile. J’accompagne, je forme, je recrute sans oublier d’ajouter mon sens de l’humour et de la répartie. Mes collègues m’apprécient et certains me verraient bien faire un one-man show tellement je mets de la vie quand je briefe mes équipes !
Mais à force de me donner corps et âme à ce travail qui devient de plus en plus chronophage au fur et à mesure que l’entreprise grandit (je fais doubler le nombre de clients en 5 ans) je (re)commence à me perdre moi, ma boussole interne commence à dérailler, je perd pied.
Deuxième sonnette d’alarme
Tellement obnubilée par les résultats qu’on me demande et par l’argent que ça va me rapporter, j’en oublie mes valeurs et leur marche carrément dessus jusqu’au jour où tout pète… je fais un burnout.
Ce burnout, je ne l’avais pas vu venir…en tout cas même si je savais que ça n’allait pas et que j’étais passée en mode cocotte minute, jamais je ne me serai imaginé un instant ressentir mon corps littéralement imploser de cette façon là.
J’ai traversé tout cela, je me suis fait aider, j’ai découvert de nouvelles pratiques, je me suis énormément plongé dans le développement personnel et j’ai découvert des histoires similaires à la mienne, et parfois pire…desquelles des personnes comme moi on pu s’en sortir. Alors je me suis dit mais si elles, elles y arrivent, si elles ont pu se créer une vie sur mesure, faire des choses qui les font réellement vibrer, alors pourquoi pas moi ?
Pourquoi ce blog ?
C’est comme cela qu’a germé l’idée de la Positive Academy. Peu importe notre âge, notre situation actuelle ou passée, nous avons tous en nous cette formidable capacité de rebondir et de traverser les évènements de la vie en étant plus forts et surtout plus positifs. Nous pouvons construire notre vie et ne pas se laisser tomber au fond d’un gouffre lorsque la vie ne nous épargne pas. Nous avons tous cette force en nous et nous pouvons la retrouver.
Et puisque j’aime écrire, un blog était pour moi l’espace de partage idéal ! J’ai découvert que le fait d’écrire comme cela, à coeur ouvert, aide énormément à travailler la confiance et l’estime de soi !
Je souhaite ici partager mon expérience et mes découvertes. Si cela peut vous aider, alors j’en suis ravie !

Delphine
La Positive Academy
J’ai 38 ans et je suis originaire de Brest dans le Finistère.
En couple depuis plus de 15 ans et maman comblée d’une petite fille de 7 ans.
J’ai travaillé pendant plus de 10 ans dans la fonction commerciale, dans des postes à responsabilité.
J’adore voyager et surtout faire voyager mes papilles, je suis une incorrigible gourmande !
Mettre les petits plats dans les grands pour recevoir mes amis et pousser le sens du détail jusqu’au bout, c’est ma spécialité!
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