Y aller par étapes
Quand arrive ce moment de prise de conscience du burnout, on a déjà franchi une première étape…mais il en reste encore plein d’autres à franchir après derrière…et nous allons voir ici comment la méditation peut vous aider à surmonter ces étapes.
J’ai bien sûr dû traverser la phase d’acceptation et la phase de lâcher prise. Et je pense que c’est pour moi celle qui a été la plus difficile à faire car finalement, même si j’ai ressenti un petit choc à l’annonce du “diagnostic”, au fond de moi, je n’étais pas dupe et je savais pertinemment ce qui se passait, je refusais juste de l’admettre ! (et c’est pas parce que je suis bretonne que je suis plus têtue!)
Bref ! Je vais me concentrer ici sur le lâcher prise : ma première semaine d’arrêt maladie a été la plus catastrophique au niveau “récupération”.
Ma première semaine d’arrêt
Mon médecin m’avait mise en arrêt car j’étais clairement épuisée, je ne dormais pas plus de 4h par nuit, j’étais à bout de nerfs, à fleur de peau et j’avais l’impression que mon coeur allait sortir de ma poitrine en permanence.
J’étais donc censée me reposer…mouais, tu parles!
Après m’être extirpée le plus difficilement du monde de mon lit chaque matin (parce qu’à ce moment là, j’en avais même des douleurs physiques : dos en compote, douleurs musculaires, maux de tête,….) pour préparer ma fille et la déposer à l’école, je me retrouvais donc seule chez moi dès 8h45 avec la journée complète devant moi, libre pour me reposer.
Sauf que…je n’arrivais pas à ralentir le rythme, je devais m’occuper les mains, l’esprit, bref tout faire pour ne pas me retrouver seule avec moi même!
Pas facile de passer sans transition, aucune, à un rythme effréné de maman solo / responsable commerciale au taquet de 6h30 à 21h30 (l’heure à ce moment là où je m’écroulais dans mon canapé ou avec un peu de chance dans mon lit) à…rien.
Je n’étais tellement pas prête justement à lâcher prise que je me sentais coupable d’être à la maison.
Surmonter le sentiment de culpabilité
Je me souviens de regarder les heures et de me dire “ah tiens là untel doit être en rdv avec tel client, j’espère que ça va bien se passer” ou bien “c’est l’heure de la réunion hebdomadaire, je me demande si ça va durer comme d’habitude ou si à cause de mon absence, elle va être écourtée”
Et puis surtout, pour ne pas dire que j’étais à la maison “à ne rien faire”, je m’épuisais à faire des kilomètres dans ma maison, pour ranger, trier des papiers, déplacer des affaires, les remettre à leur place, faire toutes les lessives que j’avais pas eu le temps de faire, enfin tout le contraire de ce que j’aurais dû faire pour vraiment me reposer.
Il m’arrivait même le midi, lorsque je mangeais devant la télé, d’avoir toujours un petit pic de stress quand je voyais l’heure de fin de pause déjeuner arriver alors que moi j’étais toujours en pantoufles. Alors j’éteignais la télé et j’allais faire plein de choses, pour être “productive”!
Je laissais même ma fille à la garderie le soir jusqu’à 18h car je me sentais coupable de pouvoir aller la chercher à la sortie à 16h30… En fait, à ce moment là, c’était plus que de la culpabilité, c’était vraiment un sentiment de honte.
Donc, autant dire que cette première semaine d’arrêt maladie n’a pas servi à grand chose finalement car je me trouvais toujours dans cet état de stress-épuisement, sans la moindre once d’amélioration (oui, ça c’est aussi mon côté impatient qui parlait, un burnout, ça ne s’améliore pas en une semaine!).
Une nouvelle approche
Cette fin de semaine là, ma psychologue, sachant que je ne voulais faire appel à aucun traitement médicamenteux, me conseille d’aller voir une naturopathe avec qui elle travaille justement dans le cadre des burnout.
Je me rends au rendez-vous, on discute longuement et pour m’aider à me relâcher la naturopathe me parle de cohérence cardiaque et de méditation. Autant vous dire que tout cela se situait à un million d’années lumière de mon état d’esprit du moment et de mes pratiques habituelles !
Mais comme je suis curieuse et que surtout j’ai envie de vite me sortir de cette situation, je télécharge sur mon smartphone les applications qu’elle me conseille.
Découvrez également comment se faire accompagner lors d’un burnout ici
Premiers pas
Au début, la pratique n’était pas aussi simple que ça aurait pu paraître mais je me laisse guider par les applications et même si c’est loin d’être parfait au début (et ça ne l’est pas encore), je me montre assidue. Je pratique un peu chaque jour.
Et bien finalement, les effets se font ressentir assez rapidement et surtout, mon rythme cardiaque s’apaise, je ne suis plus cette espèce de cocotte minute prête à imploser.
Je portais une montre connectée à ce moment là, je vous montre une capture d’écran que j’avais fait sur mon rythme cardiaque au repos : le début de la courbe était environ 10 jours après le début de mon arrêt maladie.
On voit clairement cette courbe se casser la figure et mon rythme cardiaque au repos a diminué de plus de 10 points en à peine 1 mois ! Énorme !
Et toute ma physiologie a suivi également, j’arrivais enfin à me relâcher! Je n’avais plus ces tensions musculaires, je sentais vraiment mes muscles se relâcher, mes sourcils se défroncer (bonjour les rides d’expression!) ma mâchoire se décrisper…
J’étais toujours en arrêt maladie à ce moment là et je dois vous avouer que je me suis fait quelques après-midi Netflix quand il pleuvait sans la moindre culpabilité!
De nombreux bienfaits
Les bienfaits de la méditation ont été indéniables pour moi pour m’aider à traverser cette période compliquée, d’ailleurs je continue toujours!
La science a d’ailleurs reconnu de nombreuses vertus à la pratique de la méditation : elle améliore le système immunitaire (c’est vrai, pas un seul rhume l’hiver dernier!), le sommeil, permet de mieux oxygéner le corps et booste la production des hormones anti-âge! De plus grâce à la méditation, notre tension va diminuer, notre cholestérol ne s’en portera que mieux et l’anxiété, la dépression et les insomnies vont être largement diminuées aussi.
Et même si je n’ai pas remarqué de grands changements sur ma capacité à générer plus d’hormones anti-âge (!!!), mon sommeil est bien meilleur, mes insomnies ont disparu et mon anxiété va beaucoup mieux, merci !
Franchement, quand je vois tous les bénéfices que cela m’a apporté, je regrette de ne pas m’y être mise plus tôt!
Comment s’y mettre ?
Il existe aujourd’hui plein d’applications gratuites* à télécharger sur lesquelles vous pourrez tester pendant 7 jours des stages de découverte de méditation.
Allez-y ! Testez, vous n’aurez rien à perdre !
Il ne faut pas bien sûr se mettre en tête d’avoir une pratique parfaite dès le début. Honnêtement, surtout au moment d’un burnout, notre mental étant complètement submergé, il est complètement normal d’avoir du mal à se concentrer sur notre respiration. Pas de panique, le but de la méditation n’est pas d’arrêter de penser, car cela est impossible puisque notre cerveau génère plus de 41 pensées par minute ! Le tout est de prendre conscience de ces pensées et de les laisser « passer ».
Au fur et à mesure, vous remarquerez de rapides progrès surtout si vous pratiquez un petit peu tous les jours, pas besoin de longues séances, à peine 10 minutes suffisent pour obtenir des résultats.
Pour conclure, et ce n’est là que mon avis personnel sur le sujet, la méditation devrait vraiment être plus souvent apprise et ce dès le plus jeune âge. Je pense sincèrement que c’est une pratique qui permet non seulement de se recentrer sur soi, qui nous permet de lâcher prise mais surtout qui permet à notre corps et notre mental de ralentir.
N’hésitez pas à me partager en commentaires si vous pratiquez la méditation et les bienfaits que cela vous a apporté !
* pour ma part j’ai utilisé Petit Bambou et désormais je suis sur 7mind (j’ai même pris un abonnement d’un an!)
Je confirme que la méditation est un outil très utile. Je l’ai débutée à distance de mon épuisement pro car dans la phase aigüe, je ne pouvais pas me centrer sur moi, mes ressentis, mes pensées, c’était trop douloureux, intense. Aujourd’hui, je médite presque chaque jour, 10 minutes, pour apprendre à ressentir ce qui se joue en moi, et me reconnecter sur le ici et maintenant. C’est simple, mais intense parfois!
Bonjour Emilie et tout d’abord un grand merci pour ton commentaire ! C’est vrai qu’au début la méditation peut être difficile surtout lors d’un épuisement professionnel ou d’un burnout car on est à vif et on n’a pas l’habitude de se retrouver seuls avec nous mêmes!
Mais ces 10 petites minutes que je prends chaque jour pour moi sont très importantes et comme tu le dis, simple mais intense parfois!